mardi 31 mars 2015

Enthousiasme
Comme vous le voyez (photo 1), je suis morte de fatigue. Je rame!(photo 2).
Il faut dire qu'on s'est laissé-es, tous et toutes autant qu'on est, un peu (trop?) gagner par l'enthousiasme, ce qui veut dire si l'on en croit le dictionnaire être possédé par un dieu, Dyonisos ou son frère Apollon, c'est selon. Après le sens dérive, et le mot peut signifier l'inspiration du poète, l'énergie débordante pour la création. C'est ce qui nous arrive ici à Jules Ferry : mille et un projets ont germé, et on a tou-tes, malgré le manque de temps, très envie de les réaliser.
Marion, qui a travaillé sur le thème du héros, veut faire des Hercule en bande dessinée "à l'américaine" avec ses élèves. Elèves qui sont incroyablement calés, ils savent tout sur l'Iliade! D'ailleurs je profite de ce blog pour m'adresser à une des élèves dont (pardon) j'ai oublié le nom, qui voulait représenter la scène au cours de laquelle 49 jeunes filles admirent des bijoux, pendant qu'Achille (déguisé en jeune fille pour échapper à la mobilisation générale suite à l'enlèvement d'Hélène) s'en fiche, ce qui scelle son engagement pour dix années de guerre en Troade... Bref : excuse-moi, j'ai dit un peu vite que ce n'était pas forcément l'épisode le plus intéressant à représenter, mais j'avais tort ça peut être très drôle, tu peux faire un travail très marrant d'expressions sur cette scène un peu "suspendue"! J'espère que je ne t'ai pas découragée, en tous cas quand tu veux on en parle dans la caverne.
Nolwenn et Mickaël et leurs élèves à l'école Jules Ferry A quant à eux travaillent aussi sur Hercule (entre autres, parce qu'ils sont en plein rallye-lecture sur la mythologie et ont tout tout tout lu, même les premiers épisodes des Histoires grecques dans le Vilain petit canard!) , et nous allons représenter leurs douze travaux de manière assez peu conventionnelle, je ne vous en dis pas plus pour l'instant!
Il est fort possible que la naissance et l'enfance de ce même héros soit pris en charge par un bon nombre d'enfants de Jules ferry B, à partir du Hercule gravé par les enfants en Jules Ferry A, merci d'avance à eux et à Hercule pour cimenter ainsi la communauté!
Je ne vous parle pas des affreux monstres d'Asnières commencés chez Chloé, ni des magnifiques projets chez Amélia et Aurélie, ce sera pour les prochaines fois. Pour l'heure, quelques dessins du travail en préparation dans la classe de Janis. Comme son nom l'indique, la maîtresse est mélomane, elle joue du violon et dans sa classe il y a un piano où les enfants peuvent jouer même sans connaitre le solfège. Ci-joint (après les photos des personnages des enfants pour Orphée et Eurydice, leur mariage, les animaux charmés par le chant d'Orphée, Charon...) ses explications. Certains des enfants ont cafté à la caverne, à propos d'un chant qui commence par "J'ai perduuu, mon Euridyyyyce...." Rendez-vous à la fin de l'année pour cet Orphée aux Enfers carrément son et lumière (mais non : en théâtre d'ombre), ça risque d'être très très très classe!









Suite au don d'un piano (clavier Casio) à la classe de la part d'une élève en début d'année, l'idée m'est venue de tenter de faire découvrir cet instrument ainsi que les bases du solfège aux élèves.
Afin qu'ils puissent avoir accès à l'instrument sans perturber le travail de leurs camarades, l'achat d'un casque s'est avéré nécessaire.
Les élèves peuvent se rendre au piano lors des temps en autonomie (lorsqu'ils ont terminé un travail par exemple) une seule fois dans la journée et pour une durée de cinq minutes : un sablier permet aux élèves de surveiller leur temps de jeu.
Ces règles ont été instaurées afin que tous les élèves puissent avoir accès au piano. Pendant les cinq minutes imparties, les élèves sont libres d'explorer les différents registres du piano sous forme de jeu libre, « d'improvisation » ; ils ont également la possibilité d'écouter les morceaux préenregistrés ou encore de se familiariser avec les bases du solfège et apprendre à jouer de courtes mélodies.
Afin que cet apprentissage puisse se faire de façon autonome et autodidacte, j'ai fait le choix de mettre en place un code couleur (sur deux octaves) afin de permettre aux élèves de lire les notes de musique. Sur chaque partition figure le nom de la note, sa couleur ainsi que son codage (rectangle ou rond suivant l'octave souhaitée). Dans un souci de précision rythmique, plus les notes durent longtemps, plus le codage est étiré.
Ex. : Air extrait de l'opéra Orphée et Eurydice de Gluck (Cf. projet Orphée et Eurydice). Sur le clavier figure ce même code couleur. Les élèves doivent alors retranscrire ce qu'ils lisent au piano.
Les morceaux proposés aux élèves sont principalement extraits du répertoire enfantin : Ah vous dirai-je maman, Une souris verte, A la claire fontaine, Fais dodo Colas mon p'tit frère, Frère Jacques ...
Le fait d'interpréter un répertoire connu des élèves leur permet de « s' auto-évaluer » et donc de se rendre compte par eux-même de la justesse ou de non de la mélodie jouée. A cela s'ajoute le fait que les comptines sont facilement transposables en Do majeur, tonalité qui ne nécessite pas d'utiliser les touches noires de piano. Toutefois, quand les morceaux s'y prêtent le répertoire classique est également abordé : thème du Boléro de Ravel ou encore l'air « J'ai perdu mon Eurydice » de Gluck.
A la fin de l'année, à l'occasion de la fête de la musique, chaque élève aura la possibilité, s'il le souhaite, de jouer devant la classe un morceau de son choix.

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